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Sylvie Le Bihan, invitée d'honneur de la Fête du livre du Var



Dès sa sortie, Les Sacrifiés a remporté le Prix du Jury des Ecrivains chez Gonzague Saint Bris. Ce roman d'un amour contrarié mêlant plusieurs destins d'artistes, peintres, écrivains, poètes, danseuses de flamenco et un chef cuisinier pour lier le tout, se déroule dans l’Espagne des années 20 et 30, plus précisément l’Andalousie. Les Sacrifiés c'est d'abord l’histoire d’un adolescent de 15 ans, Juan Ortega, un jeune gitan, neveu d’une légende de la tauromachie, le maestro Joselito, qui rentre au service du grand toréador Ignacio Sanchez Meijas comme commis de cuisine. Ignacio le prend sous son aile et s’attache à ce garçon aux doigts d'or, capable de panser les plaies du cœur et du corps avec ses plats, au point d’en faire son confident et de l'installer à Madrid chez sa maîtresse, Encarnacion, une danseuse de flamenco à la sensualité explosive.


Encarnacion est la muse d’un groupe d’artistes où évoluent Dali, Buñuel, Picasso et le poète Federico Garcia Lorca, autre protagoniste autour duquel s'enroule le livre. Est-elle un ange ou une sorcière qui porte malheur aux hommes qui s’attachent à elle ? Autour d'eux, l'Espagne s'embrase, les camps se radicalisent et le pays sera bientôt à feu et à sang. Dehors, les pavés résonnent du son de la guerre civile. Ce roman d’amour, de l’Espagne d’avant Franco à aujourd’hui, est une tragédie permanente pour tous les protagonistes. Les Sacrifiés nous décrivent l'impossibilité d'aimer et d'être aimé en retour d'une même intensité, le rouleau compresseur de l'Histoire qui modifie les êtres quand il ne les fauche pas.


Sylvie Le Bihan signe un roman habité par la passion, mais aussi une peinture sociale, sociétale et politique … où violences sociales et intimes sont intrinsèquement liées.


A l'occasion de la fête du livre du Var, j'ai posé 2 questions à Sylvie Le Bihan.


Après avoir signé un premier livre en 2013, Petite bibliothèque du gourmand (chez Flammarion), vous publiez votre premier roman, L'Autre, au Seuil en 2014, qui recevra immédiatement plusieurs prix (notamment le prix du premier roman de La Forêt des Livres).

En 2015, paraît votre deuxième roman Là où s'arrête la terre, puis en 2017, Qu'il emporte mon secret et en 2019 votre quatrième roman, Amour propre (JC Lattès), qui reçoit lui aussi plusieurs prix.


Vous êtes née à Nice, le Var n’est donc pas très loin de votre première maison… Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être invitée d’honneur de la Fête du Livre du Var ?


« Tout d’abord, je suis très flattée ! Ensuite, je suis toujours partante pour me rendre dans des salons ou en librairies car les rencontres m’apportent énormément. Avec Les Sacrifiés, je n’ai jamais reçu autant d’amour. Mes précédents livres étaient plus durs (sur un pervers narcissique, le viol, …), mes lecteurs me renvoyaient donc de la reconnaissance mais aussi beaucoup de douleur. Les Sacrifiés c’est différent, il fait du bien ; les gens me disent qu’ils ont a été emportés. Je suis estomaquée par l’engouement des libraires. Sur Facebook et Instagram, les gens m’écrivent et je leur réponds toujours. Sur les salons, je passe un temps fou à leur parler, à les comprendre. Je casse le mythe de l’écrivain lointain, je pense que cela se voit dans mes livres, la manière dont je décris les personnages. »


Quel lien avez-vous avec le Var ?

« Je suis un pur mélange du sud et de la Bretagne car j’ai des origines bretonnes mais aussi niçoises. Mes grands-parents habitaient Nice, près du marché de la Libération, et enfant, je passais un mois chez eux chaque été. Dans le sud, ce que j’aime c’est la Méditerranée, le vent. Dans le Var il y a un côté sauvage, surtout loin des villes, où je retrouve totalement. »


Pour les Varois, Sylvie Le Bihan sera dimanche en grand entretien de 16h00 à 17h00


Les Sacrifiés, Denoël, 384., 20 euros.

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